Never ending story

Bon, ben voilà ^^
Étant donné que j'ai fini le premier couplet et le refrain avec votre aide, je commence à les poster ici.

[EDIT de Ytebrule] Pour ecouter la chanson : http://fr.youtube.com/watch?v=P8rDiTVQ5AE&feature=related

Armies have conquered
And fallen in the end

Les deux armées étaient là. Chacune méfiantes derrière leurs retranchements, chacune à l'opposé de la plaine, chacune attendant le moindre signe d'une attaque de l'autre pour s'armer de se prétexte et envoyer la trêve aux gémonies.
Mais cela n'arrivait pas, et les soldats en prenaient leur parti.
Soudain, une rumeur monta des deux camps. On vit une délégation partir, avec le faste nécessaire pour les rois qui les menaient. Ils se dirigeait tous deux vers le centre de la plaine, là où autrefois s'élevait l'Abre de Kharlan, maintenant réduit à un squelette blanc, mort. À coté de l'arbre, on pouvait voir deux silhouettes solitaires. La première étaient agenouillée, probablement en prière, devant ce vieux reste du passé tandis que l'autre, debout, fière et calme attendait l'arrivée des deux délégations.
À la tête de celles-ci étaient deux anges. Le premier menait l'armée du roi de Sylvarant. Il avait les cheveux et les ailes d'un bleu profond et semblait pensif. L'autre, aussi pensif que le premier, se différenciait par ses cheveux d'un marron tirant sur le rouge. Ensuite, suivaient des chevaliers et au milieu d'eux, les rois.
Quand ce petit monde fut rassemblé, la silhouette en prière se releva et se plaça à la gauche de l'ange au cheveux bleu, qui ne tenait maintenant derrière l'homme qui attendait, comme l'autre ange. L'homme, ou plutôt le demi-elfe, prit la parole, d'une voix calme et néanmoins un peu hautaine.
“Je suis heureux, commença-t-il, de voir que vous êtes revenu à la raison. Cette guerre ne peut pas durer, l'Arbre est déjà mort et le Mana se raréfie.”
Il y eut un silence.
“Je vous ai promis que nous trouverions une solution pour que le conflit finisse dans l'égalité la plus totale.”
Les deux rois hochèrent la tête. Ils semblaient mécontents de voir que ce frêle demi-elfe les tenait en son pouvoir, mais aussi résignés sur leur sort. Les Elfes avaient déjà prévenu que si le conflit continuait et que la MagieTechnologie se développait encore, ils construiraient leur propre tombe. Et à quoi servait un royaume s'il n'y avait plus de roi, ni de peuple à gouverner ?
Le roi de Sylvarant osa poser la question qui lui brûlait les lèvres :
“Alors à qui reviendra la Terre de Kharlan et la Tour Sacrée ? Vous savez combien cet héritage est important pour notre peuple...
-S'il est important pour le votre, gronda l'autre roi, alors pensez un peu à nous ? Cette terre est le berceau de notre civilisation !
-S'il vous plaît, arrêtez de vous disputer... Nous savons que tous deux avez des droits sur cette terre, mais...”
La voix appartenait à la demi-elfe qui était en prière. Son regard doux et aimant contenait une pointe de supplication. L'ange aux cheveux bleu, devant la tristesse qu'elle cachait, lui passa un bras réconfortant autour des épaules. Mithos continua :
“Comme l'a dit ma soeur, nous savons que vous avez des raisons pour revendiquer cet endroit. C'est un peu difficile à expliquer, mais nous allons nous débrouiller pour séparer vos deux pays, définitivement.
-Comment ça ?!”
Une fois n'est pas coutume, l'ange brun expliqua :
“Nous allons faire en sorte que vos deux royaumes forment des mondes parallèles, très proches mais qui ne pourront pas se toucher, à part aux pôles. La Terre de Kharlan constituera le centre des deux monde, de même que la tour Sacrée.
-Ainsi, continua Mithos, les deux mondes auront besoin de moins de Mana pour fonctionner et vous aurez chacun votre Tour Sacrée et votre Terre de Kharlan”
Un silence.
“Cela m'a l'air d'un proposition intéressante. Comment ferez-vous pour les autres frontières qui posent problèmes ? Aurons-nous notre mot à dire sur les territoires qui nous reviendrons ?”
Mithos fit claquer sa langue d'un air impatient.
“Ce sera à Origin de décider, je pense, répondit-il sèchement. Estimez-vous heureux de ne pas avoir provoqué la mort de ce monde-ci !”

“C'est étrange de se dire que tout ça va être bientôt fini...”
Yuan sourit tendrement à Martel.
“Je ne crois pas que le mot fini soit le bon, répondit-il. Il va y avoir encore des problèmes à régler, comme celui de trouver une source de Mana assez puissante pour faire germer l'Arbre de Kharlan. Et puis il faudra s'occuper de la discrimination aussi.
-Oui... Mais maintenant, j'aimerai surtout prendre un peu de repos ! Je n'arrive pas à croire qu'il nous au fallu trois mois pour convaincre les deux pays de détruire la majorité des information à propos de la magie technologie... Ç'a été pire que de les obliger à faire la trêve !
-Mais c'est bien qu'il nous ai fait un peu confiance.”
Il revenait doucement vers leur campement, où les attendait Mithos et Kratos. Un bruit faible mais distinct éveilla soudain la méfiance de Yuan. Malheureusement il réagit trop tard.
L'homme avait bondit de l'arbre où il attendait. Il portait une tenue noire, qui indiquait clairement son appartenance au clan de Mizuho.
“Maudits soyez-vous, Demi-Elfes ! Vous avez aveuglés notre roi !”
La phrase avait été dite avec la haine qu'il connaissait, le racisme sous-jacent qu'ils avaient dû affronter depuis le début de leur quête. Et Martel s'effondra, se tenant le ventre à deux mains. Yuan comprit ce qui se passait, et déjà une boule d'électricité se formait dans sa paume. Il entendit ses deux compagnons accourir, le cri horrifié de Mithos quand il comprit que sa soeur allait mourir. Les yeux pleins de haine, il relâcha son énergie tandis que Kratos dégainai son épée et achevait l'homme. Il se retourna vers Martel, les yeux plein de larmes, et une douleur presque insupportable dans son corps entier.
“S'il te plaît Mithos, murmura-t-elle, continue et... crée un monde... sans discrimination...”
Elle tenta de relever encore un peu la tête pour rencontrer le regard de Yuan, mais la mort la prit sans qu'elle puisse lui redire une dernière fois qu'elle l'aimait.

Kingdom have risen
Then buried by sand

“J'AI TROUVÉ !!!!!!!!!!”
L'exclamation du professeur se répercuta sur les murs de l'auberge de Triet. Les quelques clients qui déjeunaient levèrent la tête, étonné du cris de joie et de la chaleur qui venait de rentrer en même temps qu'une femme – probablement une Elfe – se précipitait vers un groupe attablé. Lloyd et Génis cachèrent leur soupir, Kratos ne réagit pas, mais Colette se tourna vers Raine qui venait de débouler, un livre à la main.
“Qu'est-ce que vous avez découvert, professeur ?, demanda-t-elle naïvement.”
Lloyd étouffa son gémissement tandis que Génis se dépêchait de finir son assiette. Kratos, toujours impassible, ne bougea pas.
“C'est extraordinaire, continuait le professeur. Tout simplement magnifique ! Vous rendez-vous compte que nous venons de visiter une ruine historique dont l'histoire a toujours été sujette à caution ??? Même si la technologie utilisée lors de la construction indique clairement que ces ruines ont été construites avant la guerre de Kharlan, son histoire antérieure à toujours été sujette à de nombreuses théories toutes farfelues ! Son abandon notamment a suscité l'intérêt de tous les savants sans qu'un seul puisse expliquer ce qui s'était vraiment passé !!! Mais grâce à ça !...”
Elle tendit un parchemin, presque neuf en expliquant :
“...Qui est la traduction complète d'une oeuvre majeure que j'ai trouvé par hasard chez le brocanteur, il n'y a enfin plus de doute ! C'est bien Efreet qui a détruit l'ancienne cité de Triet ! Et ceci – ceci ! - est l'histoire de sa chute par un contemporain ! Il faut que je retourne là bas immédiatement pour vérifier certain détails !!! Ce serait extraordinaire si...
-Professeur ?
-... j'arrivais à retrouver...
-Professeur Sage ?
-Si tu as des questions, attends la fin du cour, Lloyd ! Je disais donc...
-Nous devons aller à Izoold.”
Il y eut un silence. Kratos venait de relever la tête et de revenir au présent et avait parlé d'une voix définitive.
“Mais...
-C'est vrai, grande soeur, intervint Génis, soulagé de ne pas avoir à l'arrêter. Nous devons accompagner Colette, pas faire des recherches sur les ruines de Triet...”
Il s'arrêta un instant, tandis que Raine perdait peu à peu son enthousiasme et que son regard devenait de plus en plus étrange. Et il reprit très vite :
“Mais tu pourras toujours revenir après, hein ?”



Bon, je voulais faire quelque chose de plus léger par rapport à ce que je fait habituellement...

The Earth is our mother
She gives and she takes

“Oh... Laissez-moi deviner... Vous avez tout entendu, hein ?”
Lloyd avait raison. Alors que Génis s'avançait pour présenter ses excuses, le regard de Kratos dériva sur la tombe qu'il pouvait voir sous les arbres. Il ne fut pas surpris en voyant le nom dessus, pour l'avoir entendu dans la bouche du nain que Lloyd appelait ''Papa''. Quand Lloyd disparut à l'étage, il s'en approcha. Doucement, il leva la main jusqu'à la pierre, prononçant son nom d'une façon inaudible.
“Anna...”
Et déjà, les souvenirs remontaient. Leur rencontre, son inhumanité... Il avait perdu tant de temps à cette époque, s'aveuglant sur ses sentiments et sur ses désirs. Mais heureusement pour lui, elle s'était accrochée sans montrer sa souffrance ou sa solitude... Il ne pensait pas le mériter, maintenant. Il l'avait entraînée dans une fuite sans fin jusqu'à sa mort, ne lui accordant que quelques moments de bonheur...
Puis Lloyd était né... Et déjà le destin était tombé comme un couperet, la tuant – avec ses propres mains ! – et le laissant vide et plus désespéré qu'il ne pensait pouvoir l'être un jour. Et ces dernières années où il s'était damné encore et encore, perdant tout courage et toute volonté de vivre ou de s'opposer à Mithos.
“C'est la tombe de ta mère ?”
Mais le destin n'avait pas fini de lui rire au nez apparemment... Son fils était lié avec l'élue qui allait s'immoler ! Ne pouvait-il pas arrêter de faire souffrir les personnes qu'il aimait ? Était-ce une punition pour continuer à suivre Mithos ? Pourquoi ne pouvait-il pas finir une bonne fois pour toute avec son passé ?!
Lloyd s'était approché de lui et ses sens angéliques l'avait facilement repéré. Tandis que le garçon lui répondait, il enregistrait le reflet de ses yeux, pareils à ceux d'Anna, la forme de son nez et son front qui lui rappelait la femme qu'il avait aimé – et qu'il aimait encore, si cela importait – et notait son pouce abîmé par sa vieille manie de le sucer dans son sommeil...
Kratos se ferma aux souvenirs qui lui venaient. Le passé était mort. Anna était morte. Il était mort pour Lloyd. Son fils avait trouvé un autre père.
Mais pourtant... S'il pouvait le protéger contre la dureté de la vie... Peut-être pourrait-il un peu atténuer ses pêchés... Ne serait-ce pas ce qu'Anna aurait voulu... ? Le destin l'avait-il placé pour sa route pour alléger sa culpabilité et lui montrer qu'il n'avait pas causé la mort de tous ceux qu'il aimait... ?

* * *

Bon, c'est la toute première chose que j'ai écrite pour cette fiction. J'ai pensé à faire un flash-back avec toute l'histoire, mais ça aurait été trop long. Alors voilà, maintenant c'est un peu court. ^^"
Ce qui n'empêche pas que ça a été difficile de rendre un Kratos qui soit crédible, à mon goût...

She puts us to sleep and
In her light we'll awake

“Tu devrais dormir.”
Sheena jeta un regard incrédule à l'élu de Tethe'alla. Son ton était inhabituellement dépourvu de son accent séducteur ou moqueur. Mais cela suffit simplement à la mettre davantage sur ses gardes, même s'il venait de s'assoir à environ un mètre d'elle, probablement pour éviter les coups qu'elle pourrait lui asséner.
“Je ne suis pas fatiguée, répondit-elle sèchement.”
Ce n'était pas totalement vrai, mais depuis la mort de Corrine cinq jours auparavant, elle craignait le sommeil et les cauchemars qu'il lui portait et était volontaire pour les tours de garde. Les autres, devant ses affirmations répétées et respectant son chagrin, avaient fini par la laisser tranquille. Seul Zélos s'obstinait, avec son manque de tact flagrant –et son habilité à remarquer les moindres détails.
“Tu n'as pas dormis depuis quatre nuit, Sheena !, s'exaspéra-t-il. Même si tu es une ninja, tu as besoin de sommeil !”
Un silence, où la jeune femme se contenta de le fixer avec colère, espérant –en vain– qu'il partirait. Mais déjà, l'élu reprenait :
“Et puis rester éveillée ne va ramener Corrine, tu sais. Ça va juste te pénaliser davantage. Et causer du souci à tout le monde, aussi. Ils sont tous inqu...
-Zélos, la ferme !”
Sheena n'avait pas crié, car elle ne voulait pas réveiller les autres, mais son ton indiquait clairement qu'elle ne voulait pas continuer la conversation. Mais Zélos ne s'aperçut pas –ou passa outre car qui pouvait savoir ce qu'il pensait quand il ne songeait pas à ses 'chéries' ?– et s'installa au contraire plis confortablement, comme s'il avait prévu de dormir là.
“C'est toi qui devrais dormir, Zélos ! Pourquoi tu ne me laisses pas tranquille ??
-Parce que je sais quand mes louloutes ont besoin de moi, ma chérie !”
Et l'élu venait de retrouver son ton habituel, de même que son sourire de play-boy et son rire idiot.
“Tu rêves !, jeta-t-elle. Qui voudrait de l'aide de quelqu'un comme toi ?””
Un silence, puis :
“Et pour la dernière fois, Zélos, JE NE SUIS PAS UNE DE TES LOULOUTES !”
Cela ne servit qu'à faire rire ce dernier, de son rire exaspérant de poseur, car il était trop loin pour qu'elle puisse l'atteindre sans se lever. Et, moqueur, il proposa :
“On fait un marché ? Tu va dormir et je ne t'appelles plus comme ça.”
Sheena haussa un sourcil, puis se tourna vers le feu, l'ignorant trop ostensiblement pour que cela parraisse vrai.
“Tentant, mais tu ne vas pas tenir ta promesse..., répondit-elle enfin.
-Tu n'as pas confiance en moi, ma douce et voluptueuse ninja ?
-... et en plus, tu d'autres surnoms pour moi, fini-t-elle. Imbécile d'élu !”
Et comme du regard el recherchait quelque chose à lancer, Zélos trouva plus sûr de ne rien ajouter et s'allongea.
“Réveille-moi si tu veux un peu dormir, déclara-t-il tranquillement. Le manque de sommeil est mauvais pour l'intelligence... et pour la beauté aussi, d'ailleurs. Les cernes ne vont pas aux femmes, c'est certain !”
Rien que pour cette phrase, elle se promit de ne pas le réveiller, justement. Mais après cinq jours de marche et de combats et presque pas de repos, la nature commença à réclamer son du. Sheena sentit la fatigue venir et la proposition de l'élu devenir de plus en plus tentante... ''J'attendrais jusqu'à minuit', se promit-elle. 'et après je le réveillerai.''

Étrangement, il se réveilla dès qu'elle lui frôla l'épaule. Zélos eut un sourire machiavélique à son encontre.
“Je savais que tu accepterai, affirma-t-il”
Sheena ne prit pas la peine de répondre ou de se justifier. Elle songea d'abord à rejoindre les autres dormeurs, mais la peur de tous les réveiller à cause d'un cauchemar finit par lui faire abandonner cette idée. Elle se tourna vers l'élu, s'obligeant à laisser sa fierté de côté.
“Si je commence à m'agiter, hésita-t-elle, tu pourrais me réveiller ?”
Il haussa un sourcil et ne fit aucun commentaire au soulagement de la ninja qui se laissa glisser dans l'oubli.
Et, probablement grâce à la fatigue, elle ne fit aucun mauvais rêve.



Bon, j'ai tenté de rendre Zélos dans son entier : pervers mais parfois compatissant ( trè rarement, oui, mais si on observe bien...)... Enfin bref, c'est un personnage assez tordu qu'on ne peut vraiment pas plier à ses caprices... je suis quand même assez satisfaite du résultat ^^
Sheena d'un autre côté est plus facile à dessiner. Mais tout aussi plaisante ^^

j'aime beaucoup tes quatre histoires, les personnages correspondent bien au jeu, et même Kratos qui, je pense, est le plus difficile à définir. et j'ai enfin compris ce que tu voulais faire xD.

Oceane j'ai mis un lien dans ton premier post pour écouter la chanson, je pense que tu seras pas contre.

C'est gentil ^^

Euh, j'attends un peu avant de poster la suite, pour qu'il n'y ait pas trop à lire (je sais que je suis la seule assez folle pour aimer les truc énormes...)

Juste un seul chapitre, vu que j'ai pas trop avancé entre temps


We'll all be forgotten
There's no endless fame

“Qu'est-ce qu'il y a, Lloyd ?”
La douce voix de Colette tira l'épéiste de ses pensées. La jeune fille avança d'une pas, évita de perdre l'équilibre et s'assit précautionneusement auprès de lui. Il lui jeta un regard bref avant de le retourner vers la mer.
“Je pensais à Tabatha, expliqua-t-il.
-Oui ?”
Toujours aussi souriante, elle ne comprenait pas ce qui rendait Lloyd aussi pensif et attendit la suite. Elle savait depuis longtemps qu'il suffisait d'attendre qu'il parle pour qu'il finisse par se confier.
“Elle nous a beaucoup aidé, hein ?
-Oui, répondit joyeusement Colette. Elle a réussit à convaincre Altessa de nous aider à sauver Préséa et plein d'autre choses ! Elle a même donné son corps pour la réincarnation de Martel ! Je trouve ça vraiment extraordinaire !
-Justement ! Sheena m'a donné les comptes rendus officiels à propos de notre voyage et...
-Tu veux dire, le jour où ces trois hommes sont venus et n'ont pas arrêté de prendre des notes ? Quand on a raconté toute notre aventure et qu'ils ont posés plein de questions ?
-Oui. On avait parlé d'elle, et pourtant... Ils ne l'ont même pas nommée ! C'est comme le sacrifice de Botta dans la ferme humaine ou Marble, ils n'en ont pas parlé ! Jamais...”
Si Colette parut surprise, elle se reprit rapidement.
“Tu sais, fit-elle doucement, on ne parle jamais des autres élus qui ont échoué... Pourtant, ils ont tous eut leurs propres histoires, ils ont tous dû combattre les Désians. Si j'avais échoué... nous aussi nous aurions été oubliés...”
Lloyd soupira :
“Quand j'en ai parlé à Raine, une fois, elle m'a dit 'C'est comme ça que ça marche. On raconte encore et encore les histoires et les personnages les moins importants disparaissent. Cela ne dépends pas de la volonté des gens... Peut-être que dans longtemps, on ne se souviendra plus que de toi et de Colette, tu sais ?'. Mais...
-Je sais, Lloyd. C'est injuste qu'elle soit laissée de côté. Mais tu imagines si on enseigne notre histoire à l'école, tous les noms qu'on devrait retenir ! Tu t'endormirais dès les premières minutes du cours !
-Je... suppose que tu as raison. Quand même...
-Tu te rappelles ce qu'a dit Génis ? 'Tant que je serai vivant, vous serez toujours vivants dans mon coeur'. On peut faire la même chose pour Tabatha, non ?
-Mais on peut pas vivre aussi longtemps que Génis, nous...”
Colette rougit, et rit un peu gênée.
“J'avais oublié, confia-t-elle.”

j'adore le dernier ^^ vraiment super

Merchi ^^

Donc au départ de ce devant être un dialogue entre le Professeur et Lloyd à propos de Tabatha... Parce que sinon, j'aurai encore parlé de Martel (la différence entre la déesse et la réalité ect... mais j'avais déjà utilisé ce sujet un ou deux fois je crois ^^')

But everything we do
It's never in vain

«Bien Lady Pronyma. Je pense que je vais me retirer, hein?
-Comme vous le voulez, élu. Votre présence ici est inutile.»
Zélos jeta un œil vers Colette, qui le regardait impuissante. Il entrevit une larme, devina que c’était pour Lloyd qu’elle pleurait.
«Au revoir, mon joli petit Ange ! Sois gentille !, lui lança-t-il sans la regarder pour appuyer son rôle.»
Et il sortit, empruntant avec aisance les nombreux couloirs de la Tour du Salut en direction de l’entrepôt qu’il avait repéré lors d’une ancienne visite. Là, il trouverait de l’Aionis. Avec ça, Lloyd pourrait manipuler l’épée éternelle sans problème et il serait libéré de sa tâche d’élu du Mana à jamais.

Ce fut facile d’obtenir la substance verte, malgré sa peur de se faire prendre. Mais Kratos avait bien fait les choses et il n’eut aucun problème. Il reprit le dédale des couloirs et attendit d’être certain d’être seul pour se mettre à courir. A l’heure qu’il était, ils avaient dû employer les téléporteurs et les pièges avaient dû commencer à se dévoiler. S’il arrivait trop tard… S’il arrivait trop tard, non seulement sa destiné serait complètement maudite mais en plus il perdrait son seul moyen de rédemption.
Il stoppa. Ce n’était pas logique. Absolument pas logique.
Les trois quarts des anges étaient à terre, dûment hors d’état de nuire. Le reste s’acharnait sur une silhouette solitaire.
«Et voilà, proclama Zélos, l’arrivée du Grand Zélos pour éviter le courageux sacrifice de Regal Bryant !»
Souriant à son style, il utilisa d’abord sa magie sur Régal – qui en avait bien besoin, d’ailleurs – avant de fondre sur les autres anges qui ne durèrent pas longtemps.
Régal se tourna vers lui.
«Puis-je savoir le pourquoi de cette attention ?, fit-il calmement.»
Zélos ne répondit rien et effleura la paroi pour révéler un passage secret.
«Au bout, il y a Colette, indiqua-t-il.»
Régal ne bougea pas.
«Pourquoi?, répéta-t-il. Ce n’est pas dans ton intérêt.»
C'était une affirmation, pas une accusation. Avec un haussement d’épaule, l’élu balaya la question et pénétra dans le passage.
«Je m’allie au camps qui a le plus de chance de gagner, éluda-t-il, tu te rappelles ? Maintenant, dépêche-toi pendant que je m’occupe des autres.»
Sans rien ajouter, Régal le suivit. Quand Zélos bifurqua, il ajouta :
«Si tu trahis Lloyd encore une fois, soit sûr que je me ferai un plaisir de te liquider.»
Zélos ne fit qu’en rire en se hâtant vers le piège suivant.

Il était temps, d’ailleurs. Les dalles étaient presque toutes tombées et la fin du discours de Raine lui parvint.
«… C’était la dernière leçon de ton professeur Lloyd. Maintenant dépêche-toi et sauve Colette.»
Le bruit s’amplifia et Zélos se retrouva obliger de déployer ses ailes, malgré la sensation désagréable de perdre tout ses sens d'humain que cela l'obligeait à supporter. Il s’élança et arriva à rattraper la Demi-Elfe puis à remonter vers la plate-forme. Si Raine ni ne bougea ni ne se plaint durant toute la monté, dès qu’elle fut sur la terre ferme, elle se retourna et lu envoya un coup de pied bien sentit qui faillit le renvoyer dans le vide.
«Hey hey hey ! Vous voulez ma mort, professeur ???
-Maintenant, tu t’expliques immédiatement !!! Trahir Lloyd pour tes intérêts, ça ne m’étonne pas de toi, mais revenir immédiatement après…
-Du calme, professeur !»
Raine croisa les bras et le fixa, attendant une explication miracle. Heureusement, il en avait une – véritable.
«Le seul moyen de vaincre Mithos est d’utiliser l’épée éternelle. Tu sais bien que ne toi ni ton frère n’être des épéistes, donc il fallait une autre solution.
-… Et ?
-L'Aionis... c'est une substance qui permet aux humains d'utiliser la magie. On en trouve uniquement dans Derris Kharlan. Il fallait bien que je trouve un moyen de la prendre !
-Même s'il impliquait de trahir toute notre confiance ?
-Allons, professeur ! Qui me faisait vraiment confiance ? Je veux dire, à part Lloyd et Colette.»
Raine resta silencieuse un instant et l'élu repartit de son rire exaspérant.
«Bref, si vous ne vous dépêchez pas, vous allez rater le combat ! Ce serait dommage que j'ai fait tout ce travail pour rien, hein ?
-Tu as de la chance que le temps presse, répondit simplement la Demi-Elfe. Et que tu sois le seul à pouvoir sauver les autres.
-Bah, c'est pour ça que vous n'avez pas tenter de me tuer, non ?»
Raine emprunta le passage sans rien répondre.

Le sauvetage de Préséa fut le plus facile –il coupa la racine qui la retenait et menacer de casse ses côtes – et le plus silencieux aussi. La jeune fille ne fit aucun commentaire quand Zélos lui indiqua le passage par lequel elle pourrait rejoindre les autres. Elle avait comprit que le temps pressait et réservait ses questions pour plus tard, quand il aurait le temps de s'expliquer complètement.

À cause de ça, il apparut un peu en avance dans la pièce suivante qui contenait une racine intacte de l'Arble de Kharlan et dû rester caché près du téléporteur. Il avait entendu les invocation de Sheena et l'avait intérieurement félicité pour son idée avant de jurer et voyant le pont s'effondrer et la ninja tomber dans le gouffre et y rester suspendue. Il dû regarder passivement le court dialogue entre elle et Lloyd, attendit de voir le garçon se téléporter avec Génis pour commencer à descendre l'escalier à toute allure, certain que Sheena n'allait pas abandonner.
Mais la jeune femme en décida autrement et lâcha prise après avoir marmonné quelques mots dans sa barbe. Il n'eut pas d'autre choix que de subir encore une fois la transformation en ange et de plonger à son secours.
Grâce à la racine de l'Arbre de Kharlan, Zélos put la rattraper et la libérer facilement. Elle avait fermé les yeux, à la fois pour ne pas voir ce qu'elle était en train de faire et à cause de sa perte de Mana qu'avait entraîné ses invocations.
«Toi ?!!!»
Il s'attendait à une gifle, des cris ou des insultes. Mais Sheena se contenta de le fixer en silence. Parce que sa remontée lui prenait trop de force, il eut la chance de ne pas laisser errer son regard du coté de son décolleté et évita de déclencher sa colère.
Il arriva quand même de l'autre coté du gouffre et laissa descendre la ninja. Il ne savait pas à quoi s'attendre de sa part – il ne savait jamais à quoi s'attendre avec elle, d'ailleurs, hormis ses coups quand il agissait comme un pervers. Sheena le fixa encore un instant et il sentit venir à ses lèvres un commentaire railleur qu'il retint – autant éviter ses coups autant que possible.
«Pourquoi ?, demanda-t-elle finalement.
-Hein ?»
Et voilà ! Il s'était imaginé qu'elle passerait en 'vieille mégère démoniaque' et qu'il aurait du mal à se faire pardonner et là, elle restait calme, lui demandant seulement 'pourquoi' ! Il ne sut pas trop quoi répondre, pris au dépourvu et choisit d'être 'lui-même'.
«Parce que ce serait une perte pour l'humanité de voir périr une telle beauté avant vingt ans, ma chérie !»
Elle leva les yeux au ciel, mais s'abstint de le frapper. Il se demanda fugitivement comment elle avait interprété sa trahison puis décida que ce n'était pas l'important. L'important pour l'instant, c'était Lloyd. Il se dirigea vers la sortie, Sheena sur ses talons. Ils marchèrent en silence, mais quand Zélos lui indiqua le chemin et se prépara à partir –et à subir les cris de Génis – elle le retint un instant.
«Merci, prononça-t-elle avec une pointe d'hésitation. C'est la seconde fois maintenant.»
Et malgré le fait que les remerciements aient été sincères et qu'ils l'avaient touché, Zélos réagit comme d'habitude :
«Hey, pas de problème ! Si tu m'embrasse une ou deux fois je...»
Un coup sur la tête l'interrompit – pas aussi violent que ce à quoi il s'attendait toutefois.
«Pervers.
-Indubitablement approuva Zélos en s'éloignant.»
Il entendit le rire de Sheena tandis qu'il s'éloignait.

Il sauva Génis en dernière minute, mais eut toutes les peines du mondes à éviter les boules de feu et autres sort que le Demi-Elfe lui envoyait avant de lui faire entendre raison – et seulement parce qu'il avait pointé que le temps pressait.

* * *


C'est long, et je ne suis pas tout à fait satisfaite de ce que j'ai fait pour Zélos. Enfin, on ne peut pas tout faire, je suppose et le faire pervers à outrance ça ne collerait pas au moment, après tout. Mais je ne suis pas certaine d'être arrivé à bien le saisir. Donc voilà...

c'est pas le meilleur mais j'aime beaucoup quand même^^ je retrouve l'ambiance du jeu dans tous tes textes ^^

Oui, c'est pas le meilleur

Je viens de me souvenir de mon idée originale ^^'
Donc je commence à l'écrire aujourd'hui (avec la grève, j'ai pas mal d'heures de perm) et je le poste dès que je peux.

Enfin, j'aime bien ce passage aussi...

Non, l'histoire n'est pas morte ^^ J'ai juste la flemme...


We're a part of a story
A part of a tale
We're all on this journey
No one is to stay
Wherever it's going
What is the way ?

“Ça veut dire qu'on peur faire le voyage avec vous ?
-N'est-ce pas ce que tu voulais dès le début ?”
Raine observa Lloyd sortir avec un soupir. Ce voyage promettait d'être périlleux, et entraîner son frère et le jeune garçon dedans était un risque qu'elle n'avait pas voulu prendre, malgré les supplications de Génis. Elle voulait les garder en dehors de cette folie – et la mort de Colette et la transformation en ange...
Mais maintenant ils n'avaient nulle part où rester, et ils ne pouvaient vraiment refaire tout le chemin seuls jusque chez Dirk. Alors elle en avait parlé à Kratos, qui s'était contenté de dire 'Tant qu'ils ne nous ralentissent pas et si l'élue le veut, je n'ai rien contre'. Cela l'avait, d'ailleurs, un peu surprise, car elle s'attendait à une opposition plus marqué de sa part. Mais elle oubliait qu'il était mercenaire et que part conséquent, il était en quelque sorte aux ordres de Colette.
«Alors tu as vraiment accepté ?»
Le professeur sursauta et se retourna vers Génis.
«Ce n'est pas bien de faire semblant de dormir, contra-t-elle. Mais, oui vous allez nous accompagner. Tu n'imagines pas quand même que je vais te laisser derrière si tu n'as nulle part où aller !
-Alors pourquoi tu m'as laissé seul à Isélia ?»
La Demi-Elfe soupira et s'assit aux cotés de son jeune frère.
-Parce que je préférais que tu restes avec Lloyd plutôt que de t'entraîner dans un autre voyage, qui serait dangereux... Nous nous sommes bien intégrés à Isélia, murmura-t-elle, et que c'est là-bas que se trouvait notre maison.
-Mais ce n'est pas ma maison si tu n'es pas là, protesta Génis. Je ne veux pas que tu partes sans moi. Je ne veux pas que tu me laisses seul.
-Enfin, je ne te laissais pas tout seul. Il y aurait eut Lloyd, Phaidra et Frank, Dirk, et les autres habitants...
-N'empêche, tu n'aurais pas été là. C'est un gros détail, tu ne penses pas ?»
-Génis, je n'allais pas t'abandonner ! Tu le sais, n'est-ce pas ?
-Oui, marmonna-t-il. Mais quand même... je n'aime pas quand tu es loin de moi.»
Il la regarda, soudain suppliant :
«Dis, tu ne m'abandonneras jamais, hein ? Tu ne me laisseras jamais seul, comme... comme Maman et Papa ? Tu m'emmèneras avec toi ? Même si j'ai des amis ici, même s'ils aussi bien que Lloyd et Colette, si tu veux partir tu m'emmèneras, hein ? Tu me le promets ?»
Un sourire triste joua sur les lèvres de Raine, qui passa tendrement sa main dans les cheveux de son frère.
«Je ne t'abandonnerai pas, promit-elle doucement.»

Kratos se leva rapidement, incapable de dormir. Il jeta un regard à Lloyd qui ronflait comme un bienheureux dans son lit et sortit doucement de la chambre.
Il atteint bientôt l'enclos, où Noïshe l'accueillit avec un petit jappement.
«On dirait que les choses se compliquent, vieux camarade, soupira-t-il. J'aurais vraiment aimé qu'il reste à l'écart de toute cette folie... Mais on dirait que le destin en a décidé autrement.»
Un silence.
«Et je vais devoir le trahir... !»
Noïshe gémit plaintivement, sentant la douleur de son maître. Celui-ci posa un main sur sa fourrure et resta immobile un instant.
«Quand je ne serais plus là, ce sera à toi de le protéger. Comme tu l'as fait ces quinze dernières année sans que je le saches...»
Le protozoaire aboya brièvement un acquiescement. Et Kratos ajouta plus doucement si c'était possible :
«Il ne faut pas qu'il meure...»

De son côté, Colette n'arrivait pas à dormir, mais elle devinait que c'était dû à sa transformation en ange, donc elle ne s'inquiétait pas trop. Appuyée au balcon de l'auberge, elle contemplait pensivement les étoiles, suivant le conseil conseil de Kratos.
Ainsi, Lloyd allait venir avec elle jusqu'à la fin de son voyage... Elle en était à la fois très heureuse, car il était son ami le plus cher avec Génis. Avec lui, elle se sentait en sécurité... Il était la source de toute son abnégation pour la régénération du monde, de toute la foi qu'elle pouvait mettre dans ses prières. Quand le monde serait régénéré, il pourrait revenir à Isélia sans problème, comme Génis et le Professeur. Même si elle ne serait plus là à ce moment, même si son coeur et sa mémoire auraient disparu de la terre, elle savait qu'ils seraient heureux. Cette pensée la rassurait jour après jour, lui donnant la force de continuer à sourire et de cacher ses peurs. Il serait heureux dans le monde régénéré, c'était certain !
À la fois, elle avait espéré qu'il ne viendrait pas. Elle ne voulait pas qu'il la voit souffrir, qu'il la voit à la fin de sa transformation en ange... Elle ne voulait pas qu'il la voit mourir. Le simple savoir de la souffrance qu'il avait dû endurer à Isélia lui rendait les yeux brulant –elle ne pouvait plus pleurer– et savoir qu'il la verrait mourir et qu'il en souffrirait la rendait encore plus triste. Peut-être demanderait-elle à Kratos de l'emmener à la Tour du Salut en avance pour lui éviter de subir cette scène ? Ce serait moins difficile pour lui...

Génial! Pas d'autre mot! ^^

Merci ! Il m'a fait suer celui-ci, mais je suis contente de moi... J'allais partir sur quelque chose de plus centré sur Raine, et pis j'ai changé d'avis. C'est mieux ainsi, parce qu'on a un peu tous les personnages (sauf Lloyd, peut-être ?)
Et pis j'aime bien le point de vue de Colette à la fin, parce qu'on explique jamais vraiment POURQUOI Colette accompagne Kratos (que je sache, ce n'est pas un kidnapeur ^^)


Par contre, la suite va prendre un peu de temps ; le passage sur lequel je bosse est assez court et donc je recherche tout ce qui peut le faire durer... Donc tant que je suis pas satisfaite (ou que je n'ai pas une illumination), je ne le posterai pas...

Si tu attends d'être illuminée, ça ne devrais pas être trop long...

Pour ce qui est du dernier "couplet", mon avis rejoint celui de Rantanplan...
J'aime particulièrement le passage avec Kratos (oui j'adore Kratos, et alors ? )

Un seul regret : dans tout ce que tu as posté, je trouve qu'on vois pas assez Préséa (même si ça doit être le perso le plus dur à caser compte tenu de son éloquence, et qu'elle ne doit pas avoir des tonnes de choses à dire les rares fois où elle se retrouve pas au centre de l'histoire, sans compter le fait que son histoire ne doit pas franchement coller avec ta chanson...)

Hum c'est pas bête, mais comme tu dis, Préséa est super difficile à mettre en scène...
Et prends ton temps, c'est comme le fromage: plus t'attends, plus c'est bon :p

Bon, pour l'absence de Préséa, c'est rai que c'est pas un perso qu'on peut faire apparaître souvent... Mais vous inquiétez pas, j'ai des trucs pour elle ^^'

(au moins un, oui... -___-)

Ryu ==> moi aussi j'adore Kratos... Mais j'ai toujours eut du mal à choisir entre lui et Zélos ^^"



Forest and desert
Rivers, blue seas
Mountains and valley
Nothing here stays

«... Rends à ce monde sa forme originelle !»
Le silence accueillit le souhait de Lloyd tandis qu'il pointait l'épée éternelle vers le la graine suprême. Il ne se passa rien pendant un instant horrible, ou la peur et le désespoir leur serrèrent le ventre. Et si l'épée n'avait plus assez de puissance... ?
Mais bientôt, un grondement sourd balaya leurs doutes. Ils furent enveloppés dans une lumière blanche éclatante et se sentirent flotter au milieu d'un océan de sons chaotiques, annonçant la mort d'un monde et le commencement d'un nouveau.
Tout se mélangea en une unité éphémère. Les pensées s'entremêlèrent avec les sentiments et les sensations, la joie et la peur dansaient avec le doute et l'espoir, se déclinaient en une infinité de variations, toutes uniques et semblables. C'était une communion dissonante et étrange, rassurante et inquiétante. Au centre de ce maelström trônait les gémissement d'une terre qui se déchirait et des mondes qui s'entrechoquait.
En bas, les éléments semblaient se battre en eux. Des plaines devenaient montagnes, et des montagne des mers, des rivières devenaient des déserts tandis que des forêt naissaient au milieu de paysages désolés. Des océans apparaissaient, séparants des terres et créant de nouvelles frontières et au milieu de ceux-ci, des îles émergeait, tandis que d'autres fusionnaient. Lentement, un nouveau monde prenait forme.

Nul ne sut quand la lumière blanche qui avait enveloppé le monde disparut. Quand ils se rendirent compte qu'un lumière plus douce et plus ordinaire éclairait leurs visages, c'était déjà trop tard. Les huit compagnons clignèrent des yeux, étonnés, ne sachant plus très bien où ils étaient. Autour d'eux, les formes perdaient la luminosité surnaturelle qui les avait entouré et reprenaient une apparence normale. Et ils prirent conscience que tout semblait... banal.
Plus tard, ils se rendraient compte que cette impression était éloignée de la réalité. Tout était très banal, mais pas tout à fait habituel encore. Les choses avaient changé de forme, mais leur nature était toujours la même et ce constat était rassurant et frustrant.
Pendant quelques années, les géographes devraient explorer le continent pour en délimité les nouvelles formes. Ozette se trouvait à côté du lac Umacy ; Flanoir était au Nord des ruines de Balacruf ; Meltokio était au Sud-Ouest d'Isélia ; devant les ruine de Palmacosta, on voyait se dresser la haute silhouette d'Altamira ; l'arbre de Linkité dominait la forêt d'Ymir ; le Geyser de Thoda faisait face à l'abbaye du Sud-Est. Les deux mondes s'étaient réunis en un puzzle complexe mais parfait.
Mais cela, ils ne le savaient pas encore et pour l'instant, Lloyd, Colette, Génis, Raine, Zélos, Sheena, Préséa et Régal avaient encore des choses à faire avant de pouvoir l'apprendre.

Un à un, les esprits originels apparaissaient autour d'eux.

Océane a écrit:

Ryu ==> moi aussi j'adore Kratos... Mais j'ai toujours eut du mal à choisir entre lui et Zélos ^^"

Kratos powaaaaaaaaaaa il est trop classe x)

Super chapitre sur la formation du monde ^^

Yep, c'est beaucoup très bien...

Merci !!!


Et si vous avez rien à faire, vous pourrez remarqué que je n'ai pas placé les endroits au hasards (même si ça reste approximatif...)

J'ai pris une carte de Tethe'allah, et une autres de Sylvarant, j'ai relié la tour du saur avec soit la porte d'outre monde soit un point proche de Palmacosta et j'ai 'superposé' les deux... Comme dans le jeux, ils disent que ce sont les deux pôles, j'ai supposé que les deux devraient à peu prés s'aligner (à peu près, hein ! J'ai pas fait ça au millimètre...).

Vi, j'ai vu ça, c'est du bon boulot, bien précis, très consciencieux (mais venant de toi, ça n'a rien de surprenant...)

Merci du compliment ^^

Pour la suite, je ne sais pas quand je vai la poster. Manque d'inspiration...

While we thinks we witness
We are part of the scene

Et voilà, son rôle allait se terminer. Une nuit, encore, et au petit matin... Il les trahirait. Vérifiant que tout le monde ne lui prêtait aucune attention, Kratos sortit de l'auberge et s'approcha de Noïshe.
«Je vais devoir te laisser encore, vieux camarade.»
Noïshe gémit doucement.
«Je suis désolé, mais quand je ne serai plus là... tu devras le protéger à ma place.»
L'animal hocha la tête, scellant sa promesse. Pendant un instant, une vague de souvenirs assaillit Kratos, le coupant du reste du monde. Une voix le fit revenir au présent, un avertissement. Il se retourna, dégaina et stoppa l'assassin. Il ne put guère le voir, il avait déjà disparut. Lloyd courut vers lui.
«Tout va bien ?
-Oui.»
Et une petite voix lui sussura que c'était la dernière fois qu'il entendrait Lloyd s'inquiéter ainsi pour lui. Il la combattit, elle se réfugia dans un coin de son esprit. Apparemment son moment d'absence était passé inaperçu, car Lloyd continuait de babiller sur l'assassin. Il l'écoutait sans entendre ses paroles et songea fugitivement à tout lui dire, tout lui révéler... Mais cela lui était interdit. Après tout, il méritait bien ça, lui, le meurtrier d'Anna.
Kratos s'obligea de sortir de ses pensée et remercia l'épéiste, puisque le jeune garçon venait de sauver sa vie par une ironie amère. Demain, ne le regretterait-il pas ? Incapable de soutenir la vision de Lloyd encore plein d'espoir, il songea à rentrer à l'auberge. Mais les mots lui échappèrent quand même.
«Ne meurs pas, Lloyd»
Le jeune garçon le regarda sans comprendre et Kratos ne dit rien de plus – il venait de faire encore une fois une erreur. De retour dans la solitude de sa chambre, il secoua rageusement la tête. Ses sentiments devaient rester sous contrôle ! Il se l'était promis, promis de ne faire que son travail de mercenaire, de ne pas s'attacher avec eux. Même si Lloyd était... son fils.
Mais le temps passant – cela faisait bien trois mois qu'ils voyageaient ensemble – il s'était attaché à eux. Peut-être parce que Lloyd lui rappelait Mithos parfois... Peut-être parce qu'il aspirait à retrouver l'atmosphère qui régnait quand il venait à peine de connaître Yuan, Martel et Mithos... Peut-être parce qu'il s'était débrouillé pour se damner dans cette vie. Cette idée n'était pas si bizarre, après tout. Il avait contribué à faire un monde tordu, avait obtenu la vie éternelle, et quand il avait voulu quitter cette existence, il s'était retrouvé à tuer la femme qu'il aimait ! Si les dieux existaient vraiment, nul doute qu'ils avaient des raisons de le maudire...
Et voilà qu'il était repartit dans ses pensées amères ! Il s'était promis de ne pas penser ainsi – pas ce soir. Il ne devait pas se compliquer la tâche. Les regrets seraient pour plus tard. Plus rien n'avait d'importance, après tout. Plus rien ne devait avoir d'importance pour lui.

La nuit passa sans problèmes, et Colette vint le chercher au petit matin. Elle avait frappé doucement à la porte et se tenait dans l'embrasure.
«Tu es sûre de toi ?»
Elle hocha la tête, résolument.
«Alors allons-y.»
Sans un mot de plus, ils se dirigèrent vers le sommet où les attendait le marchand. Il sembla un instant soupçonneux de les voir seuls, mais Kratos l'informa que les autres arriverait plus tard – en ajoutant quelques flouz 'pour qu'il attende'...
Rentrer à l'intérieur fut un jeu d'enfant et il n'y avait aucun monstre jusqu'au dernier sceau. Là, le gardien se dressa, mais Kratos n'eut aucune véritable difficulté pour le vaincre, même s'il ne s'était pas transformé en ange devant Colette.
Et l'élue s'agenouilla pour prier la déesse Martel. Et il entendit le téléporteur se mettre en marche. Les autres s'étaient dépêchés. Il se cacha, peu enclin à se montrer tout de suite.
Il entendit Rémiel révéler les buts du Cruxis et en fut irrité. Ne pouvait-il pas se contenter de les laisser avec leurs croyance ? Cela serait tellement plus facile pour eux pour se séparer de Colette ! Mais cette colère tint peu de temps tandis qu'il retrouvait la placidité habituelle qu'il affichait en tant que membre du Cruxis, depuis ces quatre cents dernière années.
Le moment des adieux vint, et une fois de plus, il admira la force de l'élue pour garder le sourire.

Et tout fut fini. Enfin, ce fut ce que Kratos crut, mais le destin décida de jouer encore contre lui. Il observa le combat de Lloyd contre l'ange, la défaite de Rémiel. Et il sut qu'il ne pouvait plus reculer. Kratos se montra, gardant une façade aussi froide que possible. Il suivit l'enchaînement normal des événements, finit par dégainer son épée et se battre contre l'équipe. Il retenait juste assez ses coups pour ne tuer personne mais il apparut qu'il avait fait encore une erreur de calcul, car il vit le moment où Lloyd et les autres allaient le déborder.
Ce fut le moment où Yggdrasill choisit de se montrer. Il ne retint pas son mépris dont il abreuver le monde qui l'entourait – autant pour lui que pour les autres. Ce faisant, le chef du Cruxis s'assurait en fait encore une fois de sa loyauté. Mais Lloyd fut encore une fois Lloyd et engagea le combat avec Mithos. Il grimaça en voyant que l'ange ne montrait aucune pitié, vit venir l'affreux moment où il devrait assister – ou peut-être apporter, au vu du l'humeur d'Yggdrasill – à la mort de...
Mais quelque part, quelqu'un dut avoir pitié de lui, car Botta apparut au même moment et ses hommes emportèrent les cinq corps inconscients. Remerciant la chance qui venait de tourner de camp, il n'écouta guère le discours de Mithos, dont il connaissait déjà les paroles. Et il s'attarda sur le lieu où il venait de jouer sa dernière scène, s'autorisant un dernière pensée, toujours la même.
«Ne meurs pas, Lloyd...»

* * *

Et voilà, mon petit chapitre... J'ai totalement dévié de mon sujet du départ mais voilà...
Bon, ça a été un peu difficile d'écrire ça du point de vue de Kratos parce que c'est un perso très placide et qui ne montre pas ses émotions... Et qui d'ailleurs est indifférent à tout. Maintenant, le dileme était : COMMENT JE LE FAIT CALME ALORS QUE LA VIE DE SON FILS EST EN JEU !!!
Voilà, ça a été un peu difficile...
La suite dans pas longtemps, promis... Et quelque chose sur Préséa arrivera dans la foulée ^^