Never ending story

Hihi... Ben oui, en tant qu'Yggdrasil, il se doit de calculer tout ses actes pour ne pas risquer de faire échouer son plan.
Ce mec est un génie sur les bords

et tu l'as bien fait génie, bien joué! ^^

Merchi ! C'était obligatoire, de toute façon... Sinon, comment son plan aurait pu marcher ! C'est tellement énooorme...

Hum, bref, je ne sais pas quand je continuerai, pour l'instant, je suis plutôt sur l'histoire d'Anna. Mais je crois que je dis toujours ça, non ?

Ouais mais c'est toujours aussi intéressant x)

Sometimes beautiful
And sometimes insane

“Mais qu'est-ce que c'est que ça ???”
L'exclamation de Lloyd fut suivit d'un bref silence, brisé par le chuchotement hésitant de Raine.
“Est-ce que ce sont... les élus qui ont échoués... ?”
Et c'était logique. Lloyd fixa les cercueil qui flottaient autour de l'allée de la Tour du Salut qui menait au second téléporteur. Il serra les poings. Est-ce que Colette allait finir comme ça, elle aussi ? Ils avaient tous fait le même voyage, ils avaient tous atteint la Tour... Et pourtant... ! Pourtant !
Ils étaient là. Leur corps et leurs visages étaient cachés par le couvercle, il n'y avait aucun moyen de les différencier, car les cercueil tournaient lentement. Ils avaient tous fait le même voyage... Ils avaient tous eut le même but... Ils avaient tous voulut sauver le monde et le rendre meilleur... Et ils étaient tous morts. Pourquoi ? Il ne devait pas y en avoir autant. Que s'était-il passé pour que tant aient tenté sans jamais réussir à apporter à Sylvarant la prospérité ?

De son côté, Sheena luttait contre son envie de fuir à toute jambe. D'une part, cette tour lui rappelait la tour de Volt ; et d'autre part ces cercueils qui flottaient, dans cette anonymat silencieux et morbide l'horrifiait. Comment tous ces gens avaient pu finir ainsi ? Ils avaient dû avoir la même volonté que Colette, son même désir de faire le bien autour d'elle... Et aucun n'avait réussi ? Ou y avait-il aussi des élus de Tethe'alla, ce qui expliquerait le nombre de cercueil ?
Cette question en amena une autre, qui résonnait dans tous les esprits. Depuis combien de temps ce système entre les deux mondes existait-il ?
Sheena décida de se secouer. Colette était plus haut, il fallait qu'elle y ailles... qu'ils y aillent tous. Comme ça, elle pourrait savoir que serait la destiné de Tethe'alla. Au fond d'elle-même, elle devinaient tous les efforts qu'ils avaient fournis, elle pour protéger son pays natal, Colette pour aider le sien ne seraient pas récompensés. Laquelle de les deux aurait agit en vain... ?
“Allons-y, pressa-t-elle tout en se sentant coupable. Il faut trouver Colette”

Six mois plus tard, ils revenaient dans la même pièce. Les circonstances étaient différentes, et ils étaient plus nombreux, mais l'endroit dégageait toujours cette sensation de mort.
Zélos avait lâché un commentaire pour masquer son trouble. Si les choses continuaient comme ça, il se retrouverait bientôt dans un de ces cercueils... Voilà pourquoi il haïssait d'être né élu, né pour mourir, oui ! Voilà pourquoi il avait commencé à rechercher la facilité, avec son prestige et le plaisir – lui qui savait avec certitude combien de lendemains il lui restait à vivre.
Régal avait regardé autour de lui. Encore des victimes des exsphères... Ce cycle ne s'arrêterait-il jamais ?
Préséa avait englobé la pièce d'un seul regard. Elle nota que les cercueils étaient suspendus grâce à la magie technologie et qu'il n'y avait aucune chance qu'on leur tende une embuscade à partir de ces points. Elle remarqua ce cet accès était étrange : c'était un point stratégique et facile à défendre puisqu'il n'y avait qu'un chemin étroit, mais il n'y avait strictement personne... Un piège ? Elle se demanda si elle ne devrait pas être en train de plaindre les personnes dans les cercueils comme ses compagnons.

* * *

Bon, voilà la suite...

Au fait pour Anna, je suis quand même encore à patauger au départ même si là, je crois bien avoir trouvé mon fil d'Ariane. Mais bon... J'ai encore rien recopié et j'ai du recommencé deux ou trois fois rien que le prologue et le premier chapitre... Enfin bref, gomen.

Oh, et le prochain chapitre sera bientôt ici...

Tant mieux, parce que c'est toujours aussi bien !

Heum, c'est vrai que tu n'avais pas lu la première fois que je l'avais posté. C'est basiquement du repiquage, alors bon...

Hi hi hi il est super ^^ très bon chapitre ^^

Hé bien puisque vous avez répondu bien sagement vous allez avoir droit à un autre chapitre les enfants !
Mmh, ne cherchez pas. J'ai écrit sans trop d'imagination aujourd'hui, donc je suis un peu 'out'. Donc plus ou moins surexcitée.
Bref, vous vous en foutez, non ? Vous préférez lire ( et c'est normal ^^)

No one remembers how it began

«Dites, Ancien...»
C'était un peu après la renaissance de l'Arbre Sacré. Raine et Génis avaient commencé leur quête pour faire accepter les Demis-Elfes, et ils étaient passés près des Gorges de Lathéon. Raine avait insisté pour aller examiner l'arbre Mana et Génis se retrouvait seul avec le vieil Elfe.
Celui-ci lui avait donné un bol de thé et s'était montré aussi courtois qu'avant, malgré le fait qu'ils soient Demi-Elfes, ce qui avait aidé Génis à se détendre et enfin à poser la question qui le taraudait depuis un moment.
«Comment était le monde quand Mithos a commencé son périple... ? Je veux dire...
-Tu veux comprendre pourquoi il a finit ainsi, hein ? Parce que tu sais très bien que Mithos est comme toi, au fond.»
Le magicien hocha la tête lentement et le Conteur commença :
«Lorsque Mithos est venu au monde, la Guerre de Kharlan n'avait pas encore commencé. Le monde, selon les humains, était dans un phase de prospérité, ce qui justifiait leurs recherches sur la magitechnologie.
«Encore à ce moment-là, on ne cherchait pas à détruire avec cette science. Non, on cherchait à rendre la vie moins dure, à améliorer la science médicale ou les techniques de construction... Mais cette soif de connaissances fut à l'origine du plus grand conflit que Symphonia n'ait jamais connu... Il y eut une concurrence acharnée entre les pays, chacun cherchant à innover, à construire plus haut, jusqu'à faire revivre les morts... Il y eut de grandes découvertes et de grandes aberrations.
«Tu dois le deviner, les plus grands inventeurs de l'époque furent sans conteste les nains et les Demi-Elfes. Les premiers voulaient améliorer leur art coûte que coûte et ne s'intéressaient que modérément aux humains et à leurs querelles tandis que les Demi-Elfes voyaient cela comme un moyen de se faire enfin accepter par une société qui les avaient toujours rejetés. Mais chez les humains, la soif de pouvoir, la soif de prestige supplanta leur soif de connaissance.
«Les tensions naissaient rapidement entre pays, de même que des systèmes d'alliances pour qu'ils puissent se protéger, et pensèrent à utiliser la magitechnologie comme un moyen de dissuasion...
«On trouva rapidement toute sortes d'armures plus résistante les unes que les autres, et des armes plus puissantes les unes que les autres pour percer ces armures. On commençait à espionner ses voisins pour vérifier qu'on restait toujours dans le mouvement. Les premiers plan de Canon à Mana furent réalisés à cette époque et on prévoyait que ce serait une arme de destruction massive...
«À vrai dire, le Canon à Mana, cette arme aussi terrible, fut à l'origine même de cette guerre, même si les humains auraient trouvés d'autres prétextes pour montrer la puissance de leurs armes.
«Les premiers plan sur le Canon à Mana furent volés. Bien sûr, on accusa les Demi-Elfes de s'être ligués entre eux pour l'avoir.
-Pourquoi ?
-Parce que les Demi-Elfes sont cupides et menteurs, bien sûr. C'est ce qu'on pensait à l'époque... On le pense toujours, d'ailleurs.
-On a trouvé le coupable ?
-Non. Un espion, quel qu'il soit, probablement. Sa race ou sa nationalité importent peu. Bref, les Demi-Elfes se retrouvèrent encore plus discriminés et rejetés qu'avant et certain commencèrent à caresser le rêve de vivre sur leur propre monde... Exire. Étrange nom, qui sonne comme 'exil', n'est-ce pas ? Voilà qui résume bien la mentalité de l'époque.
«Enfin, la guerre éclata en quelques jours. Deux pays, peu puissants choisirent avec sagesse de s'exclure de la guerre... Meltokio et Asgard. Leur temps de règne viendrait après... C'était là que les Demi-Elfes étaient le moins discriminés, dans une moindre mesure, malheureusement.
«C'est à cette époque de Mithos et Martel choisirent de partir d'Heimdall... Martel, en tant que protectrice de l'Arbre de Kharlan devinait que le Mana se réduisait d'une façon inquiétant et qu'il fallait stopper la guerre au plus vite. Ils tentèrent d'abord d'en parler simplement à tous les rois, mais n'arrivèrent à rien, sauf à rencontrer Yuan et Kratos... Tous les quatre comprirent qu'ils avaient besoin de puissance pour se faire entendre. D'une puissance que nul ne pouvait connaître.
-Les Esprit Originaux, devina Génis.
-Exactement. Dans les croyances populaires, ils étaient des sortes de dieux qui servaient d'intermédiaires entre Mana, la grande déesse nourricière que Mithos fusionnerait avec Martel après sa mort et qui... Bref, ils commencèrent à conclure les pactes. Ils finirent même par obtenir l'accord d'Origin et la formation de l'épée éternelle maniable uniquement par des Demis-Elfes. Ils découvrirent aussi les cristaux du Cruxis qui servirent à augmenter leur potentiel... Fort de leur puissances, ils arrivèrent à s'interposer entre les combats et à... basiquement, imposer la paix.
«Les gens les considéraient comme des héros. La guerre avait fait d'immenses ravages chez les humains et quiconque tentait d'arrêter les conflits était porté aux nues. Les royaumes le comprirent assez vite et s'engagèrent dans un effort de paix sans précédent. En même temps, on sut que Mithos était un Demi-Elfe et de controverses s'engagèrent. Ils étaient accueillis avec des roses et des pierres. En même temps, on leur proposaient des traités, on tentai de les acheter sous couvert de bonnes intentions...
«Comme ils avaient peu d'attraits pour le pouvoir et assez d'intelligence pour éviter la majorité des pièges, ils réussirent à stopper la guerre complètement.
«Malheureusement, il était trop tard. L'Arbre avait déjà périt et Martel s'affaiblissait. Elle était le pilier du groupe, même si Mithos en était le chef ; c'était elle qui les avaient unis pour une même cause, celle qui leur promettait un monde meilleur sans jamais hésiter, c'était celle qui leur redonnait toujours espoir. Elle était une personne extraordinaire, vraiment... Je ne l'ai malheureusement rencontré que peut de fois, mais elle m'a toujours laissé une grande impression de douceur et de compassion sans précédent.
«Mais Martel fut assassinée. Là encore, on accusa les Demi-Elfes malgré l'idiotie de cet argument, car les racines de la discrimination était profonde... Entre cette tragédie et la mort de l'Arbre, Mithos se résolut à prendre des résolutions drastiques. Ils divisa les mondes entre eux, selon le système de sablier que tu connais.
-Mais il...
-Au départ, Mithos avait décidé de faire des cycles de trente années qu'il commanderait avec l'aide de Kratos et de Yuan. Mais la pensée de pouvoir ressusciter sa soeur le fit changer d'avis. Comme ni Yuan ni Kratos n'avaient vraiment accepté la mort de Martel, ils suivirent immédiatement...
«Trois cent ans plus tard, le temps pour les humains d'oublier ce qui s'était passé, d'installer les bases Désianes et de construire la Tour du Salut, le rituel de Régénération se mit en place...»

* * *

Hihi, voilà... Bon, j'espère que vous avez lu attentivement, ça aidera pour plus tard...
hihi...

Et bien, un grand bravo pour ce passage, sans doute très ardu puisque complètement inventé par tes soins, et malgré tout assez crédible...
Chapeau bas...

Océane a écrit:

«On trouva rapidement toute sortes d'armures plus résistante les unes que les autres, et des armes plus puissantes les unes que les autres pour percer ces armures.

Ca fait répetition je trouve ^^'.

Sinon très bon chapitre, très crédible. Bravo ^^

Mmh... Je remplacerai 'armure' (le dernier) par protection. Le reste, c'est voulu.

Ryu ==> très très réaliste en effet. je me suis inspiré de mes cours d'histoire sur la 1°GM (la seconde, c'est pas cette année)...

la Seconde c'est la meilleure et elle se fait en première je crois... Le début du livre de terminale commence par le bilan de la guerre...

Vraiment ? le prof nous a dit que notre dernière leçon d'histoire serait sur le totalitarisme en 'général'... Bah je verrai ^^
Mais c'est toujours intéressant de voir quel est le changement du discours (à mon sens) qu'il y a entre le primaire et les cours de seconde. Surtout à propos de la révolution (mais tout marche, en vérité. Quand tu es gamin, on t'apprends que tout est fait par des gens qui voulaient le bien universel et quand tu grandis on rajoute quels étaient leurs propres intérêts ^^)
Hum, bref.

Je suis en train de trvailler le prochain chapitre. Mais c'est pas très très gagné...

Océane a écrit:

Mais c'est toujours intéressant de voir quel est le changement du discours (à mon sens) qu'il y a entre le primaire et les cours de seconde. Surtout à propos de la révolution (mais tout marche, en vérité. Quand tu es gamin, on t'apprends que tout est fait par des gens qui voulaient le bien universel et quand tu grandis on rajoute quels étaient leurs propres intérêts

Ouah de la politique

Vraiment ?

Tout dépends de ce que tu mets dans le mot. oi, je trouve pas que ce soit de la politque, juste des but différents pour des âges différents

Non, en effet c'est pas le bon mot, mais j'arrive pas à trouver celui auquel je pensais.

Pas grave...

Désolée de vous avoir fait attendre, j'étais certaine d'avoir posté un chapitre de plus... Et pis non, j'étais resté sur la Grande Guerre...
Donc mesdames-zet-messieurs, pour vous yeux éblouis (pas trop sinon vous pourrez plus lire) le nouveau chapitre de Never Ending Story !


We're a part of a story
A part of a tale
We're all on this journey
No one is to stay
Wherever it's going
What is the way ?

Ils étaient à l'auberge de Flanoir. Zélos, Sheena, Raine et Génis étaient partis avec le docteur pour soigner Altessa tandis que Lloyd et Colette étaient partis dehors. Regal et Préseéa étaient restés ensemble dans un silence étrange, presque lourd, qu'ils avaient appris à connaître depuis qu'ils voyageaient ensemble. Quand ils étaient ainsi, seul à seule, ils savaient tous deux qu'ils pensaient à la même personne et ressentaient la même absence. Mais ils n'en parlaient jamais. La haine ou le remord les empêchaient de partager ce qu'ils avaient en commun et le lien qui pouvait les unir en était tâché.
Quand Préséa avait appris qu'il avait tué sa soeur, malgré la demande de celle-ci, elle n'avait pu que le haïr. Elle voulait l'ignorer, le laisser dans sa culpabilité, ne jamais le regarder, ne jamais lui adresser la parole directement. Mais maintenant, elle ne pouvait pas l'ignorer entièrement, le fixant toujours du coin de l'oeil. Et elle voyait son visage neutre – où s'attardait toujours cette tristesse pareille à la sienne. Et elle savait qu'ils avaient le même en visage en tête.
«Dis... Ce ruban...»
Régal venait de briser le silence, d'une voix presque hésitante à briser les habitudes qui s'étaient instaurées entre eux. Préséa songea à ne pas répondre, mais réalisa que Colette lui en voudrait si elle agissait ainsi.
«... Oui ?
-Alicia avait le même, n'est-ce pas ?
-... C'était le mien. Elle l'avait emporté le jour de son départ, en disant qu'il lui donnerait ma force.
-Elle le mettait souvent.»
Les paroles résonnaient bizarrement dans la pièce, ils parlaient sans se regarder. Régal était assis sur un fauteuil vers le feu, un livre fermé sur un accoudoir, et Préséa était debout, à la fenêtre, à regarder la neige tomber.
«Elle me parlait parfois d'Ozette, continua-t-il, mais elle avait toujours peur de m'ennuyer même si je lui assurait que non... Dès qu'elle avait du temps pour elle-même elle montait sur le toit pour regarder en direction d'Ozette. Elle avait écrit beaucoup de lettres et s'inquiétait parce qu'elle n'avait aucune réponse... Je lui avais promis de l'y amener... Mais Georges l'a emmenée à Varlhey juste avant.»
Préséa n'avait pas bougé.
«Elle adorait la neige quand nous étions gamine, murmura-t-elle. Elle me poussait toujours dehors pour que nous faisions de la luge... Ces jours-là, mon père se débrouillait toujours pour rentrer tôt et il nous poussait dans la descente devant la maison.»
Et le silence retomba.
«Demain, nous pourrons mettre fin à tout ça , n'est-ce pas ?, reprit-elle.
-Oui. Après la mort de Mithos, je reprendrai la direction de Lézaréno et interdirai l'accès à la mine de façon définitive. Ensuite, il faudra probablement lancer un vaste programme pour en détruire le plus possible... Je suppose que Zélos pourra aider à obtenir l'accord du roi.»
Préséa hocha la tête sans le regarder. Elle se demanda distraitement pourquoi il lui disait ça mais ne fit aucune remarque – cela ne valait pas la peine d'être dit.
Et le silence reprit son règne.



Hum, c'est un peu court... Mais fuat avouer que j'ai déjà mit le paquet sur Préséa et au bout d'un moment, j'ai plus rien à dire. Et Régal n'est absolument pas un personnage sur lequel j'arrive à bosser. Trop... mature ou trop cliché... ?
Mais bon, au final, ça donne ça ^^'
J'espère que vous avez aprécié ^^

Oh que oui qu'on apprécie (oui je suis plusieurs :p), on apprécie même beaucoup...

Bon, voilà la suite. Soyons clair, ce n'était pas DU TOUT ce qui était prévu... C'est un mix de l'idée original et de la toute première fanfiction que j'ai écrite sur ToS (juste après l'avoir fini, en Avril durant notre voyage à Venise... Mémoire mémoire...)
Voilà !

We're a part of a story
A part of a tale

Le néant. Absence de toute chose. Couleurs. Sons. Odeurs. Temps. Sensations.
Solitude infinie pour ceux qui en avaient conscience. Ni noir ni blanc, il n'y avait rien. Rien que des âmes qui ne pouvaient savoir que d'autres étaient juste à côté d'elles.
Et ainsi, le néant n'était plus.

Mais pourtant, dans cette infinie prison, quelque chose avait commencé à changer. Comme une résonance, une impression de mouvement s'imposaient à ceux qui peuplaient –et niaient– ce néant-ci. Comme une chute, lente mais qui s'accélérait peu à peu, un retour vers quelque choses que ces âmes avaient oublié.
L'une d'elle ressentait cet appel et avait découvert qu'elle pouvait se souvenir qu'elle était quelqu'un, qu'elle avait vécut avant de se retrouver dans cette éternité effrayante. Cette âme se laissait porter par le courant, et redécouvrait toutes les sensations qu'elle avait perdu sans le savoir –puisqu'elle avait aussi perdu tout ses souvenirs d'être humain.
Le toucher, d'abord, avec cette sensation de chute.
L'ouïe, avec cette sorte de vent qui sifflait à ses oreilles
L'odorat avec ce mélange d'odeurs familières qui lui chatouillait les narines, parfum inconnu mais familier.
La vue enfin. Les deux lumières bleutée qui s'approchaient de l'âme en était la preuve... De plus prés, cela ressemblait à deux planète, l'une toutefois bien plus grosse que l'autre –et d'une couleur violette plus marquée.

À côté d'elle, l'âme devinait des âmes comme elles qui disparaissaient rapidement, s'estompaient comme un brouillard matinal.
Est-ce donc le dernier voyage ?, songea l'âme. Vais-je pouvoir me reposer ?

Elle ne savait pourquoi, elle ne s'estompait pas, comme certaines âmes, de plus en plus rares. Elle était toute proche de la planète violette maintenant, elle put apercevoir un relief artificiel –une cité vide.
Et elle pénétra dans l'atmosphère, se sentit ralentir et put se poser au sol sans douleur. Ce fut avec un instant de regard qu'elle s'aperçut que son pied traversait un cailloux –mais sitôt ce détail enregistré, elle put sentir le galet sous sa semelle.
Était-elle un fantôme ? Cette idée germa et elle ne put s'en débarrasser. Après tout, elle était censée être morte et à part si le lieu ou elle se trouvait ne soit une sorte de salle d'attente pour un autre monde, elle doutait d'être au Paradis –ou en Enfer ou au Purgatoire.
Prudemment, l'âme fit quelques pas dans cette ville fantôme –haha. Et puis elle s'enhardit, commença à explorer entièrement la citée.

Et puis un jour, elle le vit. Assis dans une petite pièce, il écrivait avec application à la lumière du jour. Il ne la vit pas. Il écrivait. Les sourcils froncés, le visage sérieux, le regard traversé par différentes émotions qu'elle savait décoder à la perfection. Elle le connaissait si bien, elle l'avait aimé, après tout.
Kratos.

L'ancien Séraphin soupira. Il ne savait comment commencer la tâche qu'il s'était imposée – plus exactement il ne savait par où commencer.
Résolument, il prit son crayon et commença à écrire.
«Ceci est l'histoire de la chute du Cruxis, l'organisation composée de Demi-Elfes ayant régné sur les mondes de Symphonia durant quatre mille ans. Son chef et fondateur était Mithos Yggdrasil et j'étais avec Yuan son plus proche collaborateur, depuis ces quatre mille ans. Le but ultime de cette organisation surpuissante était de faire revivre la soeur de Mithos, Martel et aussi l'avènement de l'Âge des Demi-Elfes ou des êtres-sans-vie, un monde de marionnettes où la discrimination serait inexistante. Comment une telle idée a pu être envisagée sérieusement, je l'ignore... Mais ceci n'est pas le sujet de ce livre.
«À l'époque ou débute ce récit, Mithos ne me faisait guère confiance, mais ayant été son compagnon depuis quatre mille ans, je bénéficiais d'un régime de faveur –aidé en cela par le fait que je détenais la clef de son pouvoir. Cela était juste, je réprouvait les idéaux de Mithos, mais je n'avais pas la volonté de m'opposer à lui. La raison de cet état d'esprit remontait à des événement survenus il y avait une quinzaine d'année mais je n'ai pas la force de les narrer.»
Kratos s'arrêta. Ses pensées dérivèrent vers Anna, sans qu'il le veuille.
Certes, il ne l'avait pas connu durant longtemps –qu'était-ce six ans quand on a vécu quatre millénaires ?– mais elle avait marqué à jamais son existence.
Il l'avait aimé. Elle avait été son rayon d'espoir, avait réussi à le faire sortir de son apathie, à lui insuffler la volonté de faire changer les choses. Elle l'avait accepté même quand elle avait su son passé monstrueux. Elle avait été son tout –et Lloyd une dernière pièce dans leur bonheur. Mais il ne pourrait jamais se libérer de la culpabilité qui le rongeait – lui qu'avait-il fait ? Il s'était battu pour la proteger, mais l'avait entraîné dans une fuite sans relâche, était revenu dans ses vieilles habitudes., avait abandonné son propre fils à plusieurs reprises... Il soupira. Comment avait-il pu croire qu'un jour il serait digne d'elle ? Pourtant, il sentit un douce chaleur se répandre dans ses veines, comme si elle l'enlaçait encore tendrement, qu'elle lui prêtait
Lentement, il reprit sa plume.

Voilà quelle était sa dernière tâche. Derris-Kharlan était habitable mais Lloyd n'avait envoyé aucun Demi-Elfe depuis maintenant quatre mois.
Alors il avait décidé de passer le temps qui lui rester à vivre à écrire l'histoire qu'il avait vue, La Guerre Antique, le Cruxis, l'avènement du nouveau monde... Et s'il lui restait du temps, son histoire avec Anna.
Il savait toutefois qu'il y avait de grandes chances qu'il meure avant d'avoir fini tout cela. Son exsphère détruite, sa forme angélique était en train de se dissoudre et bientôt le temps reprendrait le dessus à toute allure et il ne serait que poussière...

«Peu après ces événement, j'ai demandé à Lloyd de me ramener sur Derris Kharlan et les laisser en charge de futur. Ce qu'est devenu Symphonia, ce sera à un autre de l'écrire.»
Enfin, il reposait sa plume, écarta une mèche blanche de ses yeux. Le récit avait prit beaucoup plus de temps qu'il l'imaginait et il avait inclus de longues explication sur le Cruxis, les Rénégats, les Elfes et la Guerre Antique car il devinait qu'il n'aurait jamais le temps pour écrire plus.
Et il avait eut raison. Ses mains étaient tremblantes et ridées, sa vision n'arrivait plus à bien s'accommoder... La mort allait le prendre bientôt.
Encore une fois l'étrange présence qui l'accompagnait se fit ressentir. Il ne savait pas ce que c'était, devinait que c'était le fantôme d'Anna. Il s'était habitué à lui parler –peut-être était-il simplement fou– et devinait la réponse en une multitude de sensations discrètes.
«C'est donc la fin murmura-t-il de sa voix tremblotante. Nous allons enfin nous retrouver, Anna.»
Et les quatre milles ans qu'il avait vécut le reprirent. Il était debout, courbé comme le vieillard qu'il était et il se sentit partir, tout en sentant la dernière étreinte de son fantôme. Pendant un instant, elle paru plus chaude, plus vivante et il put la sentir vivante contre lui. Puis ce fut fini.
Sur le sol, il ne restait que de la poussière.

Mais peut-être ailleurs...



Voilà... Je me répète, ce n'est pas l'idée originale ( qui était étonnamment plus heureuse ^^") mais j'aime bien les quelques idées qui j'ai trouvé en bossant sur ça...
L'idée orignale c'était un membre du groupe (probablement Sheena ou Colette ou Lloyd... Enfin, ça n'avait aucune importance) qui racontait l'histoire à ses enfant. Mais j'arrivait à rien, ça faisait pas conte de fée et puis c'était juste de la répétition et voilà...
L'idée de raconter ce qui s'est passé a été gardée, mais est devenue bien moins importante. Enfin, de moins point de vue.
L'histoire 'normale', si j'ai le temps de l'écrire à l'ordi, sera une seconde suite à Anna. ^^"
Oui, j'adore le couple Kratos et Anna. Mais je vous promet que je ferai autre chose sur la fin de ce projet (il ne reste presque plus rien, non ?)

Bin là encore, tu m'épates...
Un grand bravo pour cette invention presque totale (voire même complètement totale... oui c'est pas français, et alors ? ) et pourtant qui colle à l'ambiance (quoi qu'on sent que tu t'en libère un peu, justement en ajoutant des points entièrement sortis de ta tête...)

Bref, je m'incline bien bas devant une nouvelle preuve de ton talent...

PS: j'ai toujours aimé l'idée que Kratos ne mourrais jamais (ou du moins pas avant quelques milliards d'années), et restait pour toujours sur Derris-Kharlan pour empêcher que les erreurs du passé ne se reproduise...

Hum, j'aime bien cette idée... D'ailleurs c'est celle que je suis dans la version 'originale'.

Mais il y avait deux problèmes : son immortalité vient de son exsphère qui lui donne son corps d'ange. Comment cela pourrait-il continuer s'il la jette dans l'espace ?
L'autre problème à ce moment là, c'est que Kratos ne va plus avoir aucun contact avec le monde réunifié sauf si Lloyd le veut (et s'il part dans son voyage pour récolter toutes les exsphères, ils vont pas être en contact pendant longtemps, au vue de la capacité de Lloyd à gérer plusieurs problèmes à la fois).
Je me suis alors demandée pourquoi il voudrait s'isoler, puisque l'attitude plus logique, ç'aurait été de rester pour Lloyd ou quelque chose dans le genre, c'est son fils quand même ! Alors je me suis dit que s'il partait sans rien dire, ça pourrait être pour lui éviter la peine de le voir vieillir d'un soixantaine d'année en deux ans... Ou même moins, j'ai pas donné de date précise.

Pas faux... Mais Kratos ne dit pas qu'il va jeter son exsphère...
Il dit justement que jeter une exsphère revient à jeter la vie de celui ou celle qui a nourrit l'exsphère, et c'est ce qui renforce l'idée que comme il sait qu'il est coupable, il gardera son exsphère pour supporter le poids des espoirs des sacrifiés...
Mais encore une fois, chacun peut imaginer ce qui lui plait...

Yep !

Je fais remonter le projet en vitesse avec ce post, même si je ne met rien de nouveau.
J'ai fais un longue pause dans l'écriture, parce que j'étais à court d'inspiration, mais ça a fini à passer.
Pour être plus claire, je viens de finir à la main un nouveau chapitre et il me reste plus qu'à le taper.

Donc non, le projet n'est pas mort (et Anna est en train de ressusciter, je crois bien ^^)

bah qu'est-ce que t'attends pour le taper ???